ÇA TOURNE À QUOI ?
Le Président de la République recevra les organisations syndicales et patronales demain pour aborder les questions économiques et sociales.
Face à tout ce qui est annoncé sur les retraites, la CGT-FO vient de déclarer : « Que si le Président s’attaque aux retraites, il nous trouvera sur son chemin. »
L’URIF FO soutient totalement cette déclaration conforme à la résolution du dernier Comité Confédéral National de la CGT-FO qui appelait à préparer les mobilisations conduisant à la grève interprofessionnelle.
Le Président de la République, fidèle à ses certitudes, s’obstine à faire de son quinquennat la réalisation de la contre-réforme des retraites. Il veut à tout prix qu’elle soit réalisée avant l’élection présidentielle. Tout semble être dorénavant accès sur le départ à 64 ans. Nous sommes convaincus, quant à nous, que cela pourrait aller au-delà. Il pourrait aller, avec quelques-uns de ses alliés sur le plan syndical, à une nouvelle forme de retraite par points.
C’est pour nous inacceptable, nous l’avons combattu et nous continuerons, quoiqu’il arrive, à le faire car elle détruirait les 42 régimes de retraite, les régimes spéciaux, le code des pensions civiles et militaires et entrainerait, comme en Suède, des pertes de pouvoir d’achat très fortes au moment du départ en retraite (entre 16 et 20%).
Pourquoi cet acharnement à vouloir mettre en place une telle contre-réforme si ce n’est de vouloir s’attaquer à tous ceux qui « galèrent » tous les jours pour travailler, vivre et essayer de s’en sortir dans le même temps où les bénéfices n’ont jamais été aussi importants pour les grands groupes, que les dividendes distribués aux actionnaires sont loin d’être en berne et où les grandes fortunes sont de plus en plus importantes malgré la crise sanitaire.
À entendre l’exécutif, « l’embellie » sur le plan économique est là. La France est la meilleure sur le plan de la relance et est attirante pour les groupes qui veulent venir s’installer. Tout cela dans le même temps où le ministre Véran annonce une possible 4ème vague et où les ministres s’ils annoncent des créations d’emplois, n’annoncent jamais que les plans sociaux sont bien là, que la disparition de dizaines de milliers d’emplois se profilent à l’horizon.