CONTRE LES REVENDICATIONS L’ARMÉE N’EST PAS UNE RÉPONSE, MAIS UNE PROVOCATION !
L’Union Départementale de l’Essonne a régulièrement exprimé son point de vue contre les violences policières sur commande des Préfets, c’est-à-dire du Gouvernement. Par communiqués, elle l’a fait à travers ses instances et à travers l’Union Régionale d’Ile de France FORCE OUVRIERE, sans aucune demi-mesure.
Entre les mutilés des gilets jaunes, les jeunes, humiliés, genoux à terre (en Yvelines) et ceux gazés sans aucune raison aux abords d’établissements scolaires de l’Essonne sous le regard horrifié du personnel de l’Education Nationale, où sont les valeurs de notre République.
Mais aussi, lors de nos manifestations et en particulier celle du 5 février où le carré de tête des organisations syndicales a été visé par des grenades lacrymogène. Manifestation déclarée qui se passait dans le plus grand calme.
C’est bien sous la menace d’armes que l’on manifeste. C’est inacceptable !
L’impensable est arrivé. Le Président de la République fait appel à l’armée contre les manifestants du samedi, ceux que l’on essaye de discréditer en les accusant d’antisémitisme, de casseurs, de complices des casseurs, de… on ne sait plus. Tout ça pour ça, faire monter la pression pour ne pas répondre aux légitimes revendications de mieux être.
Se cacher derrière des casseurs identifiés pour discréditer les porteurs de revendications légitimes.
Aujourd’hui, faire appel à la mission antiterroriste militaire Sentinelle, c’est tout un symbole… de la démesure, on a déjà connu contre les « FOURMIE »* les balles.
Oui, il faut que les manifestations cessent et c’est en grande partie le Président de la République et le Premier ministre qui en ont la lourde responsabilité. Face aux violences sociales que représentent les dernières lois et ordonnances, ainsi que les projets gouvernementaux, une seule réponse, la satisfaction des revendications, c’est la réponse que nous attendons de la part de l’Etat et du Patronat. Et les manifestations cesseront !
« Travaillez, travaillez, prolétaires, pour agrandir la fortune sociale et vos misères individuelles, travaillez, travaillez, pour que, devenant plus pauvres, vous ayez plus de raisons de travailler et d’être misérables. Telle est la loi inexorable de la production capitaliste. » (Le Droit à la paresse, Paul LARGUE – Essonnien)
C’est bien par la grève que nous réussirons à obtenir satisfaction. Organisons-la.
* Fourmie, ville du Nord, où tombèrent lors d’un manifestation, en 1891, Maria Blondeau, 18 ans, Louise Hublet, 20 ans, Ernestine Diot, 17 ans, Félicie Tonnelier, 16 ans, Kléber Giloteaux, 19 ans, Charles Leroy, 20 ans, Émile Ségaux, 30 ans, Gustave Pestiaux, 14 ans, Émile Cornaille, 11 ans, sous les balles de l’armée, parce qu’ils portaient des revendications.
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