Hébergement des UD : un usage remis en question
Dans l’Essonne, un avis défavorable à l’occupation du bâtiment
Depuis des années, nombre de collectivités locales ont tenté de remettre en cause l’hébergement gratuit des OS, un usage républicain en vigueur depuis la fin du XIXè siècle. En Essonne, le secrétaire général de l’UD, Christophe Le Comte, mène un combat de longue haleine. Début 2017, le conseil départemental avait tenté d’expulser les sept OS de la Maison des syndicats d’Evry, en vain. Il avait ensuite essayé de leur faire payer les fluides, le ménage et le gardiennage. FO avait alors lancé une pétition et appelé à un rassemblement. On ne paie pas les fluides, on reste dans les locaux et on perçoit toujours une subvention, mais notre occupation est un peu précaire car la convention a été dénoncée en 2018 par le conseil départemental et il n’y en a pas eu d’autre depuis
, explique Christophe Le Comte.
Un ultime rebondissement a eu lieu le 21 janvier dernier. La commission de sécurité, qui inspecte les établissements recevant du public tous les 5 ans, a émis un avis défavorable à l’occupation de la Maison des syndicats. La raison ? Aucun responsable unique de sécurité n’a été désigné. Les organisations syndicales ont refusé cette charge qui demande des moyens et entraîne des responsabilités pouvant aller jusqu’au pénal. Pour l’UD FO 91, ce rôle relève du département.
La problématique n’est pas nouvelle. Elle avait déjà été soulevée lors de la précédente visite de la commission de sécurité, il y a cinq ans. Et elle figure dans le cadre d’une action en cours auprès du tribunal administratif.
Maintenant, le préfet va être saisi et il y a un risque que le bâtiment soit fermé dans les six mois, poursuit Christophe Le Comte. On va écrire au département, au préfet. Je vais rappeler que l’inspection du travail renvoie les salariés vers nos permanences juridiques pour se renseigner. C’est donc que nous sommes d’utilité publique.
Extrait de l’article paru sur le site de la CGT-FO : https://www.force-ouvriere.fr/hebergement-des-ud-un-usage-remis-en-question