Intervention de Mathieu MARECHAL, FO INTERIM de la section Service de la FEC FO.

Intervention de Mathieu MARECHAL, FO INTERIM de la section Service de la FEC FO.

Chers camarades je vous apporte le salut fraternel du secteur de l’intérim.

Tout d’abord je tiens à remercier Christophe et votre UD pour votre invitation et à vous remercier pour l’écoute attentive que vous allez me porter.

Le secteur de l’intérim représente 2 600 000 salariés intérimaires soit 800 000 équivalents temps plein. Le secteur est aussi constitué de 29 000 salariés permanents qui travaillent dans les agences.

Il y a actuellement environ 60 000 salariés intérimaires dans votre département de l’Essonne et 420 000 sur l’Ile-de-France.

Ce nombre impressionnant de salariés intérimaires représentent un potentiel de développement syndical dont Force Ouvrière ne doit pas et ne peut pas se passer.

Ce développement se fait grâce à l’excellent travail des camarades de FO INTERIM présents sur le terrain.

Aujourd’hui, lorsque le salarié intérimaire nous contacte celui-ci est déjà sur le départ, se demandant s’il percevra ses indemnités de fin de mission ou pour l’assister à un entretien de licenciement.

Malheureusement, il est trop tard !

Par conséquent un lien syndical évident existe entre VOUS, représentants de l’organisation au sein des sociétés utilisatrices de salariés intérimaires et NOUS les équipes de l’intérim.

Les syndicats départementaux des services et l’union des syndicats renforcent ce lien afin qu’ensemble nous concrétisions les actes d’adhésions.

Pour rien vous cacher nous avons besoin de vous les camarades,

pour nous aider à faire voter les salariés intérimaires, effectivement avec une participation de même pas 2 % chaque voix compte pour renforcer notre représentativité de branche et celle de l’ensemble de l’organisation syndicale force ouvrière car nous avons un patronat de l’intérim de l’autre côté de la table complétement décomplexé… adoubé par Macron, vous savez le président des riches qui adore ce modèle économique ultra libéral de l’intérim… on prend un salarié et on le jette aussi tôt sans contrainte ni sanction. Le modèle économique de la flexibilité des travailleurs. Enfin l’agilité comme maintenant le patronat aime le dire.

Ce même patronat a créé en 2013 le CDI-intérimaire…

Vous connaissez le CDI-i ?

Qu’est-ce que c’est ?

Le cdi-i est un contrat que signe le salarié avec son agence de travail temporaire. Un modèle de contrat créé à l’époque car l’ombre de la taxation des contrats courts planait sur le travail temporaire.

C’est surtout un contrat qui est plus rentable pour les entreprises de travail temporaire.

Vu le grand nombre de salariés en CDI-i mécontents qui nous contactaient à longueur de journée, FO INTERIM a demandé l’ouverture d’une nouvelle négo qui s’est terminée le mois dernier.

UNE DECEPTION MES CAMARADES

RESULTAT : ils ont lâché 40 km de mobilité au lieu de 50 Km mais tout ça dérogeable à la hausse lors de la signature du contrat…(vous remarquerez que l’on a gagné 10 km en 10 ans donc 1 km par an.. Dans 10 ans nous arriverons à la hauteur d’une de nos revendications). Des indemnités de déplacement seront payées uniquement si l’entreprise utilisatrice leur paye !

En signant ce contrat les salariés acceptent d’être délégués sur 5 métiers différents au lieu de 3 avant avec une durée max de 36 mois par lettre de mission.

En gros un accord moins disant qu’en 2013…

Ces salariés n’auront jamais de prise en compte de l’ancienneté car leur salaire applique l’égalité de traitement et sera donc le salaire appliqué sur leur poste de travail.

Leur salaire peut même baisser jusqu’à 30 % entre 2 Missions.

Vous en connaissez beaucoup des CDI qui accepterait ça ?

Ces salariés ne peuvent donc plus choisir leurs missions et peuvent être licenciés après 3 refus de missions.

En gros ces salariés se retrouvent avec les inconvénients de l’intérim sans les avantages si on peut parler d’avantages… je parle du salaire qui est majoré par les Indemnités de fin de mission de 10 % et les CP qui leur sont payés.

FO N’ETAIT PAS SIGNATAIRE en 2013 ET NE LE SERA PAS POUR CET ACCORD Par contre les signataires de 2013 eux signent toujours…

CFDT/CFTC/CFE-CGC

POURTANT FO AVAIT DES REVENDICATIONS SIMPLES :

Prise en compte de l’ancienneté

Mobilité de 30 km maximum.

Pas de perte de salaire entre 2 missions

Un délai de prévenance raisonnable (car c’est pour le moment ½ journée)

Le respect sur la prise des CP

Donc si un intérimaire vient vous voir car on lui a proposé le CDI-i SVP donnez- lui mon numéro de téléphone que je lui explique l’envers du décor.

Mon numéro de téléphone et les contacts de la section des services de la FEC sont disponibles sur les différents tracts que l’on diffuse régulièrement avec l’aide de notre confédération que je remercie en passant.

De la communication est disponible au fond de la salle et nous restons pour échanger avec vous et répondre à vos questions.

Je vous remercie pour votre écoute et sachez que les salariés intérimaires sont des salariés comme les autres ils ont des droits et des avantages mais généralement ne les connaissent pas !

Ils sont généralement seuls et isolés même fragiles et vulnérables, donc allez à leur rencontre et parlez leur de FO INTERIM, si vous aidez et apportez des renseignements aux salariés intérimaires que vous côtoyez au travail ce dernier sera en confiance saura vers qui se tourner pour prendre une carte syndicale !

Avec Les camarades de l’intérim, nous gérons une branche multi sectorielle, nous devons répondre souvent dans l’urgence aux salariés intérimaires qui nous contactent sur leur condition de délégation. En théorie, Il nous faut donc connaître par cœur toutes les conventions collectives tous les accords de branches tous les accords d’entreprises et encore mieux tous les règlements internes des entreprises utilisatrices c’est pour cela qu’un travail commun est nécessaire car nous avons besoin de vous pour nous aider.

Vive le syndicalisme libre et indépendant.

Vive force ouvrière !


intervention parue dans le journal de l’UD FO 91 :

https://www.udfo91.fr/download/le_syndicaliste_fo_91/Journal-juin-2022-BD.pdf