LE 16 JUIN – ABROGATION DE LA LOI D’URGENCE – NOUVELLE VERSION
Car c’est bien de cela dont il s’agit – depuis plus de 3 mois, au nom de l’état d’urgence qui n’a de « sanitaire » que le nom, le gouvernement et le patronat ont pris prétexte du virus pour faire passer toutes les dispositions néfastes aux travailleurs : imposition de la prise des congés payés, prise des RTT qu’ils ont décidé de gérer comme ils ont décidé de mettre à l’ordre du jour l’augmentation du temps de travail, la remise en cause des conventions collectives et des statuts.
Contrairement à ce qu’ils laissaient à entendre, ils n’ont pu abandonner la contre-réforme des retraites et veulent encore une fois s’attaquer à l’assurance chômage.
Considérant l’énorme engagement des personnels de santé, sans moyen en matériel et humain pour faire face à la crise, ils annoncent aujourd’hui le Ségur de la Santé qui ne rouvre aucun lit, ne créé aucun poste, n’apporte aucune augmentation générale des salaires de tous les personnels soignants, mais qui en revanche, s’engage dans la casse du statut des fonctionnaires hospitaliers pour aller encore plus loin dans la casse des hôpitaux.
Les personnels de santé sont clairs : ce gouvernement a annoncé des primes, ils les prendront mais cela ne répond pas à leurs revendications : ils réclament des effectifs, des moyens matériels, des lits et la revalorisation significative de leurs salaires au lieu des hommages du 14 juillet et les médailles.
Aujourd’hui, l’URIF FO soutient sans réserve l’action engagée le 16 juin dans les services de santé. Au même moment, des grèves, des rassemblements ont lieu dans plusieurs secteurs, en particulier en Ile-de-France. C’est le cas par exemple des salariés de Renault à Choisy-le-Roi, qui se mettent en grève et manifestent contre la fermeture de l’usine. L’URIF FO tient à marquer la détermination et son engagement pour dire qu’il ne peut y avoir les licenciements annoncés chez Renault sans faire mourir les salariés et l’industrie française. Il ne peut y avoir d’annonces de fermeture de grandes entreprises du commerce comme Conforama, Alinéa et la Halle sans faire mourir les salariés et une partie du commerce français…