LE SYSTÈME FRANÇAIS DE RETRAITE PAR RÉPARTITION : SEUL FACE A TOUS – Extrait du journal de l’UD FO 91

LE SYSTÈME FRANÇAIS DE RETRAITE PAR RÉPARTITION : SEUL FACE A TOUS – Extrait du journal de l’UD FO 91

Un modèle unique au monde envié par tous et pourtant FORTEMENT REMIS EN CAUSE par les « gestionnaires » de Bercy

Le système français de retraite par répartition est un modèle de financement des pensions basé sur une solidarité intergénérationnelle. Concrètement, cela signifie que les cotisations versées par les actifs d’aujourd’hui servent à financer les pensions des retraités actuels.

Comment ça marche ?

  1. Cotisations: Lorsque vous travaillez, une partie de votre salaire est prélevée sous forme de cotisations sociales. Ces cotisations sont versées à un organisme de retraite.
  2. Financement des pensions: Les sommes ainsi collectées sont utilisées immédiatement pour payer les pensions des retraités. Il n’y a pas de mise de côté individuelle comme dans un système par capitalisation.
  3. Solidarité: Ce système repose sur une solidarité entre les générations : les actifs d’aujourd’hui financent les retraites des générations précédentes, et les générations futures financeront à leur tour leur retraite.

Les avantages du système par répartition

  • Solidarité intergénérationnelle: Le système garantit un niveau de vie décent aux retraités, même en cas de carrière discontinue ou de faibles revenus.
  • Simplicité: Le système est relativement simple à comprendre et à mettre en œuvre.

Protection contre l’inflation: Les pensions sont généralement revalorisées en fonction de l’inflation, ce qui permet de préserver le pouvoir d’achat des retraités.

Les défis du système par répartition

  • Vieillissement de la population: Avec l’allongement de l’espérance de vie et la baisse de la natalité, le nombre de retraités augmente par rapport au nombre d’actifs, ce qui peut mettre à mal l’équilibre financier du système.

Évolution du marché du travail: La précarisation de l’emploi et la multiplication des statuts fragilisent le système, car les cotisations ne sont pas toujours assurées.

Le bon fonctionnement du système français de retraite par répartition repose sur un équilibre délicat entre différents facteurs.

Pour la fonction publique, et pour voir plus loin l’avenir de nos retraites, il convient de faire un focus sur les différentes solutions projetées que nous « vendent » à marche forcée nos gouvernements depuis 20 ans pour équilibrer les comptes nationaux des retraites.

FO dénonce cette « pensée politique, économique unique » en dévoilant les limites des trois mauvais systèmes suivants :

Le système de retraite à points :

Système avec des cotisations qui déterminent un volume de points attribués à chaque cotisant.

Deux inconnues et une certitude dans ce système, le mode de gestion publique ou privé et sans oublier, le montant du point lors de la prise de la retraite qui peut servir de variable d’ajustement institutionnel en fonction du ratio Volume des points créés (les Actifs) / Volume des points à distribuer (les retraités) et la suppression de facto des 42 régimes spéciaux de retraites,

La baisse des actifs aura pour effet de diminuer la valeur du point bénéficiant aux retraités sans tenir compte de leur volume de points cumulés et donc aboutir à une paupérisation des retraites et des retraités.

Ce concept de modulation de la valeur du point pour « équilibrer » le système de retraite a été déjà présenté  par des gouvernements.

Le système par capitalisation,

  • Ce système (actuellement accessible individuellement à titre privé en ajout au système actuel de retraite par répartition) deviendrait obligatoire.
  • Ce système pose question sur la cotisation individuelle en fonction des disponibilités financières de chacun (les travailleurs à faible revenu seront les plus désavantagés) et questionne sur le mode de gestion (publique, privée ?) du volume total actuelle des cotisations et de celles d’après.
  • Ce système est très attractif et très demandé par les fonds d’investissements étrangers et français qui déplaceraient ces masses financières sur des marchés financiers à risque dont les conséquences ont été déjà connu lors des dernières crises financières mondiales de 2008 avec une perte totale de cette épargne pour les retraités aux USA.

Le mix des systèmes de retraite par répartition et capitalisation (la capitalisation n’étant plus dans ce cadre une variable d’ajustement choisie mais obligatoire) qui cumule tous les problèmes des deux systèmes.

Dans un contexte général, les richesses créées sont plus importantes qu’avant et de fait, la productivité peut compenser les changements démographiques. Plus de richesses permet plus de salaires et aussi plus de cotisations.

 

Pour la fonction publique, les solutions possibles sont :

  • Revaloriser les grilles dans la fonction publique,
  • Revaloriser les pensions,
  • Maintenir le calcul du montant de la retraite sur les 6 derniers mois d’activité,
  • Intégrer les primes dans l’assiette de calcul des retraites
  • Faire toujours progresser l’égalité professionnelle (avec le réajustement des salaires des femmes sur ceux des hommes).

Pour rappel, en plus pour le secteur privé :

  • Augmenter les salaires de travailleurs
  • Arrêter les exonérations des cotisations patronales (les employeurs doivent participer au financement),
  • Stopper les aides d’État aux employeurs sans contrepartie en terme d’emploi et de développement des secteurs industriels et tertiaires.

FO exige l’abrogation de la réforme des retraites reculant l’âge légal de départ en retraite à 64 ans et prévoyant l’allongement de la durée de cotisation. Cette réforme n’était pas nécessaire pour assurer la pérennité du financement des régimes de retraite. Le gouvernement doit prendre les choses par le bon bout, c’est-à-dire les questions d’emploi tout au long de la vie, les parcours professionnels, les reconversions, l’emploi des seniors et les retraites progressives.

FO demande le maintien de l’ensemble des régimes spéciaux de retraite. La spécificité de ces régimes est justifiée historiquement et socialement et fait partie du contrat social dans des secteurs qui rencontrent aujourd’hui de grandes difficultés pour recruter.

 

l’intégralité du journal de l’UD FO 91 « Le Syndicaliste »

Journal 193
Journal 193 » Article
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