Négociation salariale dans les branches du commerce non alimentaire Le patronat aux abonnés absents
En cette période estivale, l’Assemblée Nationale discute du projet gouvernemental sur des mesures d’urgence en faveur du pouvoir d’achat mais en oubliant les augmentations de salaires alors que le SMIC va de nouveau être réévalué de +2,01% au 1er août 2022 suite à l’inflation galopante en France.
Ce même gouvernement renvoie la discussion sur les augmentations de salaires en branches alors que la grande majorité des parties patronales du commerce non alimentaire ne souhaite plus trouver d’accord sur les minima de branche concernant les salaires avec les organisations syndicales représentatives de salariés.
De quoi se plaignent les salariés, le SMIC augmente donc tout va bien ? Quel est l’objectif du patronat ? Maintenir la très grande majorité des employés du commerce sur des minima équivalents au SMIC ?
Le constat est sans appel : soit il n’y a plus d’accord sur les minima de branche, condamnant ainsi un employé très qualifié à une rémunération identique à celle d’un employé débutant, soit des accords majoritaires sont signés avec des différences dérisoires entre chaque niveau de classification qui repasse inévitablement en dessous du SMIC à la moindre réévaluation.
En parallèle, et dans une innocence indécente, une grande partie des fédérations patronales du commerce s’étonne de la fuite des salariés et feint de pas comprendre pourquoi ses offres d’embauche ne trouvent plus preneurs.
Le gouvernement martèle que les Français doivent travailler plus pour créer de la richesse mais être rémunéré au SMIC en travaillant les week-ends, les jours fériés pour n’être toujours qu’un travailleur pauvre pour continuer d’engraisser les plus riches ne fait pas rêver.
Il est temps de parler répartition des richesses au lieu de vouloir augmenter le temps de travail.
La Section fédérale du COMMERCE & VRP dénonce avec fermeté le comportement d’obstruction d’une grande partie des fédérations patronales du commerce non alimentaire et revendique un salaire minimum de 2 049 € brut et la mise en place d’une prime transport de 400 € pour tous en plus des dispositifs en vigueur.
Paris, le 22 juillet 2022
Contacts :
Gérald GAUTIER : Secrétaire de la Section fédérale du Commerce & VRP : 06 60 86 28 29
Audrey ROSELLINI : Secrétaire adjointe de la Section fédérale du Commerce & VRP : 06 78 83 98 35
David MALEZIEUX : Secrétaire Adjoint de la Section fédérale du Commerce & VRP : 06 11 13 04 03