Pas de trêve ! Pas d’union nationale !
Crise sanitaire, guerre en Ukraine qui chasse d’ailleurs la crise sanitaire et à chaque fois le même discours : « Union Nationale ».
Les élections présidentielles et législatives auront lieu dans quelques semaines et on voudrait là-aussi nous faire oublier qu’elles auront un impact pour les travailleurs de notre pays. Pourtant, plusieurs candidats déclarés depuis quelque temps déjà, nous laissent à penser qu’un monde merveilleux est possible : « Et je te double le salaire des enseignants, et je te supprime une partie des impôts, plus de taxe audiovisuelle, des maisons de retraites ultra contrôlées, je bloque le prix des carburants etc…«
Il n’y a bien évidemment que ces derniers qui peuvent y croire !
Dans les derniers jours, le dernier candidat à se présenter a pourtant dévoilé les pistes d’une mandature de 5 ans qui le conduirait en cas d’élection à poursuivre ce qu’il a entrepris au cours des 5 dernières années.
Selon lui, c’est clair sur les retraites – il faut engager la réforme avec la nécessité dans un premier temps de déplacer l’âge de départ à 64 – 65 ou 67 ans… et de supprimer les régimes particuliers en attendant bien sûr de supprimer les 42 régimes existants et notamment le code des pensions civiles et militaires. C’est aussi le coup de brosse à reluire pour les enseignants en promettant une meilleure reconnaissance du métier, d’autres salaires…en échange d’une « libéralisation de l’éducation ».
Pas un mot cependant sur les moyens pour l’hôpital et les personnels, pas un mot sur sa contre-réforme de l’assurance-chômage, pas un mot sur les services publics en dehors d’une volonté profonde de poursuivre leur destruction avec l’ouverture à la concurrence dont on s’aperçoit aujourd’hui qu’elle est un véritable échec avec l’énergie.
Pas un mot sur la sécurité sociale, pas un mot sur l’augmentation générale des salaires et des retraites ainsi que des minimas sociaux. Pas un mot si ce n’est de vagues promesses sur l’égalité hommes-femmes et sur les graves problèmes liés à la dépendance et à l’existence de maisons de retraites de plus en plus lucratives et de moins en moins attachées à l’humanisme en direction des résidents et des familles ; pas un mot sur le devenir des personnels médico-sociaux, pas un mot sur tous ceux que l’on a présenté comme des salariés de la deuxième ligne et qui ont pourtant assuré tous les services pour la population souvent au détriment de leur propre existence et qui sont à nouveau oubliés dans toutes les belles promesses des uns et des autres.
La campagne électorale est donc ouverte et l’URIF FO tient à cette occasion à rappeler que comme elle l’a fait pendant toutes les périodes de restrictions de la pandémie, qu’il ne peut y avoir de trêve sociale pendant cette campagne électorale où l’on nous demandera d’entrer dans « l’union sacrée » parce que la guerre est aux portes de l’Europe.
Ce sont toujours les dirigeants qui « décrètent » les guerres, et le mouvement syndical notamment la CGT-FO sont les défenseurs de la paix et soutiennent les salariés qui en sont les premières victimes.
C’est pourquoi nous n’entrerons pas dans ces « unions sacrées » !
Au contraire, nous devons être clairs dans les revendications que nous portons et les présenter dans toutes nos actions comme nous l’avons fait pendant plusieurs années avec les URIF CGT – FSU et SOLIDAIRES.
C’est dans la clarté que nous pourrons poursuivre nos combats communs, nos grèves communes et nos manifestations communes.
Aujourd’hui, l’URIF FO tient, dans le cadre de son rassemblement devant la Préfecture de Région le MARDI 22 MARS 2022 à 12H00, à réaffirmer ses revendications sur lesquelles elle considère qu’il est possible, avec les URIF CGT – FSU et SOLIDAIRES de renouer les liens qui sont ceux que nous avions tissés au fil des années passées et que nous ne pouvons abandonner sous prétexte de syndicalisme rassemblé :
Augmentation générale des salaires, des retraites, des minimas sociaux
Défense des services publics et renationalisation de tous ceux qui ont été privatisés.
Non à l’ouverture à la concurrence.
Abrogation de la contre-réforme de l’assurance chômage
Pas de libéralisation de l’École de la République – maintien de tous les statuts des
fonctionnaires.
Des moyens et des effectifs pour l’hôpital, arrêt de la fermeture de lits, des services
et des hôpitaux ou à leur regroupement.
Retour à la sécurité sociale, celle de 1945 qui prenait en charge le malade du début
de la maladie jusqu’à la guérison.
Abrogation de toutes les lois et mesures liberticides (loi sécurité globale…)
Maintien de tous les régimes de retraite, du code des pensions civiles et militaires et
des régimes spéciaux et non au recul de l’âge du départ en retraite.
Ce sont ces revendications que nous porterons à la Préfecture de Région 5, rue Leblanc 75015 PARIS, lors du rassemblement du MARDI 22 MARS 2022 à 12H00.
Au cours de ce rassemblement, les prises de paroles seront celles des camarades engagés dans toutes les actions de la dernière période ou celles des camarades qui appellent à la grève dans les jours et les semaines à venir ; car l’URIF FO est engagée et soutient toutes les grèves et rassemblements qui se déroulent démontrant qu’il n’y a pas de trêve sociale.
NOUS SAVONS POUVOIR COMPTER SUR CHACUN D’ENTRE VOUS !
VOUS POUVEZ COMPTER SUR VOTRE URIF FO !